Pour le 17ème épisode de la Minute Green, nous revenons sur l’obsolescence programmée et comment lutter contre ce phénomène.
Transcription
Bonjour à tous et bienvenue dans la minute green, le fast podcast par Madison Communication qui vous dit tout sur le numérique responsable ! Aujourd’hui, on démarre avec une question, connaissez vous l’obsolescence programmée ? Pour la loi, c’est « l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement ». C’est un phénomène dont on a tous fait l’expérience, par exemple, votre smartphone qui devient inutilisable à cause de la batterie qui lâche ou bien d’un problème de comptabilité avec les mises à jour de son OS.
Pour comprendre l’origine du phénomène, remontons dans le temps. Plus précisément dans les années 30 aux Etats-Unis. Frappé par la crise de 1929, les Etats Unis connaissent un chômage de masse. Pour résoudre ce problème, Bernard LONDON, un agent immobilier new-yorkais, a l’idée d’imposer une date de péremption légale aux produits afin d’obliger le consommateur à le renouveler régulièrement. Il sortira un livre à ce sujet sobrement intitulé « L’obsolescence programmée des objets ». Et oui, qui dit objets rachetés, dit plus de besoin de main d’œuvre pour les produire. Pas bête, Bernard ! Et malheureusement, l’idée a fait son chemin. Les fabricants de certains produits s’inspirent de son idée et s’assurent qu’ils deviennent inutilisables au fil du temps de manière à pousser les consommateurs à les racheter.
On distingue 3 types d’obsolescence programmée.
Numéro 1 : L’obsolescence technique : lorsque l’un des composants essentiels d’un bien ne fonctionne plus, n’est pas repérable et le rend inutilisable
Numéro 2 : L’obsolescence logicielle, lorsque la nouvelle version d’un logiciel ou d’une application rend l’appareil incompatible, comme avec les smartphones et ordinateurs.
Numéro 3 : last but not least, L’obsolescence esthétique, qui passe par la publicité et le marketing, et influence à renouveler ses biens avant même qu’ils soient en fin de vie
Le problème, c’est que l’obsolescence programmée, sous toutes ses formes, nourrit la surconsommation et la surproduction. En plus d’alimenter la culture du jetable, elle a un énorme impact sur l’environnement. Elle contribue, entre autres, à l’exploitation intensive des matières premières, l’épuisement des ressources de la planète ou encore l’accroissement des déchets.
Alors comment fait-on pour lutter contre l’obsolescence ? On vous propose plusieurs pistes. Vous pouvez faire réparer vos équipements. D’ailleurs, depuis janvier 2020, les produits électroniques et électroménagers possèdent une étiquette indiquant leur niveau de réparabilité. Plus la note est élevée, plus l’appareil sera réparable à l’avenir ! A garder en tête lors de vos prochains achats. Vous pouvez, aussi, vous interroger avant de renouveler vos appareils : votre smartphone actuel fonctionne toujours, et répond à tous vos besoins ? Dans ce cas, résistez à l’appel de la nouveauté ! Enfin, vous pouvez utiliser des logiciels libres : en effet, les logiciels dits « privatifs » sont plus lourds, et leur fréquentes mises à jour peuvent rendre votre appareil obsolète du jour au lendemain. Si vous voulez aller plus loin sur le sujet, une petite reco, rendez-vous sur le site de l’association Halte à L’Obsolescence programmée, qui promeut une économie circulaire, collaborative, sociale et solidaire.
Nous espérons que ce nouvel épisode vous a plu, n’hésitez pas à nous le faire savoir en commentaires ! A bientôt pour un prochain épisode.